Les projets tutorés

Formation
Au sein du département des Sciences de l’Information et de la Communication, les projets tutorés sont une institution : il s’agit d’une expérience indispensable à l’acquisition de compétences professionnelles, qui permettent aux étudiants de mettre en pratique le contenu de leurs cours théoriques, tout en se familiarisant avec le monde professionnel et ses spécificités.
Les projets tutorés, qui n’ont d’identique que le nom, sont des pratiques très variables d’un parcours à un autre. Aussi, nous avons demandé à 3 responsables de parcours de m’en dire un peu plus sur le fonctionnement de ces projets- tutorés, sur leurs objectifs et sur leur mise en œuvre.

Dans le parcours Information-communication publique et médias (ICPM), Amélie Coulbaut-Lazzarini, Maître de conférences en sciences de l'information et la communication explique que les étudiants travaillent sur un seul projet à l’année. Ils forment des petits groupes concurrents les uns des autres, qui doivent chacun mettre en place une stratégie de communication selon un certain nombre de critères définis par le commanditaire lors de la première séance. Les étudiants travaillent ensuite chaque mardi à mettre en place la stratégie de communication la plus adaptée et la plus pertinente, jusqu’à la journée de restitution du projet. Cette journée, à l’issue de laquelle le commanditaire choisit le projet qu’il préfère parmi le travail des étudiants, vaut soutenance. L’année dernière, le master ICPM avait travaillé avec l’union Française des Patients Partenaires, dans le domaine de la santé.

Des projets tutorés sont également en place dans le parcours Communication d’entreprise (CE), en première et deuxième année. Ils sont réalisés en groupe, sous forme d'"agences junior",  avec les mêmes attendus et objectifs que les projets réalisés dans le parcours ICPM pour des commanditaires privés.

Au sein du parcours Audiovisuel et médias numériques (AVMN), les choses sont quelque peu différentes. Le principe de commanditaire reste le même, mais la formation multiplie les projets. Ainsi, les étudiants n’ont pas un projet à l’année, mais un projet par semestre.
En première année, les étudiants choisissent un projet tutoré en fonction de leur spécialité, audiovisuel ou numérique. Ils créent alors soit un site web, soit des petites vidéos. Au second semestre, le projet mélange audiovisuel et numérique, pour un travail plus complet et de plus grande ampleur.
Enfin, en deuxième année de master, les étudiants travaillent par groupes de 6, en mélangeant les options audiovisuel et numérique, pour fournir au total 4 réalisations. Laurie Schmitt, responsable du Master AVMN et Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication, explique que les étudiants du n’ont pas de stage en M1 : les projets tutorés ont vocation à remplacer l’expérience professionnalisante d’un stage, en les confrontant aux contraintes et au cahier des charges d’un commanditaire. Pour visualiser les projets des master AVMN, les étudiants ont construit un site très complet : clic et clap, qui reprend en vitrine, tous les projets récents menés par les étudiants.

Enfin, dans le parcours Communication et culture scientifiques et techniques (CCST), les projets tutorés s’exportent ! Les étudiants de première année ont plusieurs projets tutorés tout au long de l’année (Fête de la Science en partenariat avec la Casemate au semestre 1, partenariat avec le Laboscope au semestre 2), mais surtout un projet important : la réalisation d’une émission de radio de vulgarisation scientifique, de début octobre à la fin de l’année. Ce partenariat avec RCF Isère est un vaste projet très structurant, en ce qu’il demande à l’étudiant de s’investir un peu dans chaque rôle de la radio, pour que la diffusion de l’émission mensuelle puisse avoir lieu.
Quant aux étudiants de deuxième année, là encore, les projets sont hors les murs : ils partent une semaine en immersion en montagne avec le responsable du master Mikaël Chambru, Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication, pour travailler une thématique de la médiation scientifique au travers de plusieurs aspects : biodiversité, flore, enjeux scientifiques liés au climat, etc. Ils collaborent avec les acteurs locaux, à qui ils restituent leur travail une fois terminé. L’année dernière, les étudiants avaient élu domicile dans les Ecrins. Toutes les infos sont sur le site dédié au projet CROSCUS : Communication, médiations socio-scientifiques et enjeux publics dans les territoires de montagne.

Si les projets tutorés se veulent très différents d’un parcours à un autre, ils n’en demeurent pas moins une expérience de professionnalisation très complète et formatrice, qui permet à l'étudiant de comprendre les enjeux d’un cahier des charges, de développer son réseau, etc. Il nous tarde de découvrir les nouveaux projets 2021-2022 !
Propos recueillis par Camille Pompée
Mis à jour le  17 mai 2022