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La lyrique mise en récit sur l’agencement de recueils aux XVe ET XVIe siècles

Lyrique et narration ne vont pas de pair : dire des émois et raconter des faits s’opposent autant que le morcellement et la continuité. L’opération d’agencement de pièces en vers dans un recueil atténue néanmoins la disparité des deux genres. Lorsqu’elle se lit dans le temps et l’espace allongés du recueil, la poésie de forme brève tend vers une unité supérieure. Des effets de suture se produisent, et nombre de spécialistes du Moyen Âge ou de la Renaissance soulignent ainsi la présence d’effets narratifs dans des ensembles lyriques variés.
Aborder la tension de la lyrique vers le récit à partir de la disposition des recueils touche à des aspects essentiels de la poétique des genres, de l’histoire littéraire, de l’histoire des idées et de l’histoire du livre. Comment s’articulent les poèmes et le récit ? En quoi les recueils de pièces lyriques des XVe et XVIe siècles se prêtent-t-ils particulièrement à des procédures de mise en récit ? Que révèlent ces procédures de la conception de la poésie alors, quant à son évolution, sa patrimonialisation et les pratiques d’écriture et de consommation à son sujet ?

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