Joute de traduction/craduction de poésie japonaise

Culture
Cet évenement a réuni des étudiants, des chercheurs et des artistes, afin de valoriser la traduction littéraire et de faire réfléchir aux questions qu’elle pose, particulièrement la traduction de la poésie, et celle de langues que l’on peut dire « distantes », comme le japonais.
Les signes dans un texte à traduire sont variés : signes linguistiques (alphabet, mots, phrases, sons...), symboles, dimension iconique du texte (en particulier pour le poème), forme (vers, rimes, par exemple), genre (le sonnet, le haïku, etc.)... On peut choisir de transposer ces signes d’un système linguistique à un autre ou d’un système sémiotique à un autre : de la langue à la musique, au dessin, à la scène... Cette demi-journée a proposé de réfléchir, à partir de cas concrets et en lien avec une démarche créative et ludique, aux signes traduits/traduisants dans un texte littéraire ; elle a amené également à s'interroger sur la frontière entre ce qu’on peut appeler une traduction et une adaptation, voire une (re)création.

La journée a été l’occasion d’une table-ronde et d’un entretien, avec des participants ayant différents points de vue professionnels sur la traduction littéraire. Il y a eu ensuite une joute de traduction d’un poème japonais et d’une joute de « craduction », pour laquelle les étudiants et étudiantes ont proposé leurs créations, dans la lignée des traductions « grosso crado » de Christian Prigent, Bruno Fern et Typhaine Garnier (Pages rosses : craductions, Les Impressions nouvelles, 2015 et Craductions, Lurlure, 2022) : « Craduire : se doter volontairement d'une incompétence, désapprendre les langues, comprendre autre chose que ce qu'il faudrait. »

L’affiche de la manifestation a été réalisée par Gilda Nikfarjam, étudiante AHN (Artiste de Haut Niveau) du Master Littérature : critique et création.
Mis à jour le  25 mars 2024